L’Aube rouge – épisode final de la guerre froide

Résumé

Dans la période de la reprise de la guerre froide, après 1980, apparaissent des films qui abandonnent l’idée de la détente et représentent une réponse à l’expansion soviétique dans le monde qui se déroulait à la faveur d’une confrontation militaire réduite. Il est certain que la réaction cinématographique à la réelle expansion du communisme n’est pas une réponse adéquate, mais elle fait partie d’un changement de direction plus large de la politique américaine envers l’Union soviétique, qui consistait dans le renforcement de la défense à travers l’initiative défensive stratégique (SDI), l’intervention énergique à Grenade, l’aide aux mouvements anticommunistes dans le monde, etc. Contrairement à une partie de la scène politique américaine, qui même dans les organes de l’état les plus hauts entravait les tentatives de freiner l’extension du communisme dans le monde, l’action par le biais de la culture populaire, c’est-à-dire par le cinéma, créait un nouveau climat dans lequel était préparée une pression multiple sur le camp socialiste. Le film L’Aube rouge peut être considéré comme une réaction partielle de la politique américaine à la conception particulière de la détente comme bouclier contre l’extension militaire et politique de l’URSS en Afrique et dans d’autres parties du monde. Cette pression a au cours des années 80 du XX^e siècle renforcé les faiblesses inhérentes à la société soviétique qui s’est, après une brève phase de transformation infructueuse, décomposée au début de la dernière décennie du vingtième siècle.